Entretien et biodiversité
Les plantes nuisibles et envahissantes sont de plus en plus présentes sur notre territoire. Il est donc essentiel que les citoyens entretiennent adéquatement leurs terrains et fossés, comme le stipulent les règlements No. 18.08 sur les nuisances et No. 22.10 sur le zonage.
Afin de limiter leur prolifération, ces plantes ne doivent pas être compostées ou jetées dans la nature. Elles doivent être placées dans un sac fermé doublé et jetées aux ordures.
Quiconque contrevient à la réglementation se voit exposer à une amende d’au moins 200 $ et d’au plus 1 600 $. Ce montant est fixé à la discrétion de la Municipalité.
Identifiez les plantes nuisibles et envahissantes
Les plantes nuisibles et envahissantes sont des espèces végétales qui se propagent rapidement, perturbent les écosystèmes locaux et peuvent nuire à la biodiversité ainsi qu’à l’usage des terrains.

La berce de Caucase
La berce du Caucase est une espèce exotique envahissante prioritaire au Québec. Sa sève représente un risque très élevé pour la santé humaine, car elle est toxique et s’active à la lumière, pouvant causer de graves brûlures si la peau exposée n’est pas protégée. En cas de contact, il est essentiel de laver immédiatement la zone touchée et de la couvrir pendant au moins 48 heures. Bien que son impact sur la biodiversité soit considéré comme faible à modéré, elle se distingue par sa taille imposante.
Milieu de vie : sous-bois
Hauteur : 2 à 5 m
Largeur : 1 à 3 m

La renouée du Japon
La renouée du Japon est une espèce envahissante prioritaire au Québec. Très nuisible pour la biodiversité et l’environnement, elle forme des colonies denses qui limitent l’accès aux rives et favorisent l’érosion des berges. Elle modifie également la composition chimique du sol et la diversité des microorganismes. Particulièrement agressive, ses racines et ses tiges peuvent s’infiltrer dans les infrastructures, et elle empêche la croissance des autres espèces végétales.
Milieu de vie : berges et rives
Hauteur : 2 à 3 m
Largeur : jusqu’à 7 m

Le roseau commun (phragmite)
Le roseau commun (phragmite) est une espèce exotique envahissante prioritaire au Québec. Grâce à son système racinaire très compétitif, il s’établit facilement et réduit considérablement la diversité des milieux qu’il envahit. Il modifie la structure et l’humidité du sol, affectant ainsi les milieux humides et la faune qui en dépend. Bien que son apparence puisse sembler rustique et champêtre, sa présence doit être contrôlée.
Milieu de vie : milieux humides, bords de route, champs
Hauteur : 3 à 5 m
Largeur : 2 à 3 m

La grande ortie
La grande ortie n’est pas la plus envahissante, mais elle est tout de même classée parmi les espèces exotiques envahissantes prioritaires au Québec. Son principal danger réside dans les poils urticants qui recouvrent toute la plante et provoquent des réactions cutanées au contact. Bien qu’elle soit reconnue pour ses propriétés médicinales depuis longtemps, sa manipulation demande de la prudence. Il est recommandé de rester sur les sentiers pour éviter tout contact accidentel et de bien nettoyer la zone touchée en cas d’exposition.
Milieu de vie : sous-bois
Hauteur : 1 à 2 m
Largeur : 0,50 m

L'herbe à puce
L’herbe à puce est l’une des espèces envahissantes les plus redoutables du Québec. Sa résine toxique provoque des éruptions cutanées accompagnées de démangeaisons et de cloques. Bien qu’elle ne se propage pas aussi rapidement que d’autres espèces envahissantes, une fois bien établie, il est difficile de l’éliminer. Plante grimpante, elle peut s’accrocher aussi bien à d’autres végétaux qu’à des poteaux. L’herbe à puce peut être transmise par contact avec une plaie infectée ou par la fourrure des animaux. En cas d’exposition, il est essentiel de bien rincer la peau touchée et de couvrir la zone pour éviter la propagation.
Milieu de vie : sous-bois, berges
Hauteur : 1 m • Largeur : 3 à 5 m

L'herbe à poux
L’herbe à poux est une espèce envahissante du Québec reconnue pour son pouvoir allergène exceptionnel. Un seul plant peut produire plusieurs millions de grains de pollen légers, facilement transportés par le vent, ce qui peut entraîner des inhalations par l’humain. De plus, les graines de l’herbe à poux peuvent survivre dans le sol pendant plus de 40 ans. Bien que les symptômes allergiques diminuent au fur et à mesure que la saison avance, ils peuvent perdurer jusqu’aux premiers gels. L’indice de pollen peut aussi varier d’année en année, comme c’est le cas pour toutes les allergies.
Milieu de vie : sous-bois, champs, berges
Hauteur : 2 m
Largeur : 1 m

Le panais sauvage
Le panais sauvage est une plante envahissante originaire d’Europe et d’Asie. Cultivée par les colons pour sa racine, elle s’est depuis échappée des jardins et s’est propagée. Comme la berce du Caucase et d’autres membres de la famille de la carotte, sa sève contient des substances chimiques pouvant provoquer des réactions cutanées telles que des brûlures et des éruptions. Il est donc important de le manipuler avec précaution et de se protéger.
Milieu de vie : champs, bords de route
Hauteur : 1,5 m
Largeur : 1 m
Attention aux piqûres de tiques
La maladie de Lyme est une maladie à prendre au sérieux, car si elle n’est pas traitée rapidement, elle peut donner des problèmes au niveau du système nerveux, des articulations ou du coeur. La bactérie responsable de la maladie est transmise par la piqûre d’une tique infectée. Des polulations de tiques sont maintenant bien établies dans la région. Le risque de se faire piquer est plus élevé durant les mois de mai à septembre, mails il faut rester vigilant d’avril à novembre.
Ces tiques se trouvent principalement dans les forêts, les boisés et les hautes herbes. Les adultes et les enfants pratiquant des activités extérieures dans ou à proximité de ces milieux risquent d’avantage d’être piqués par une tique. Afin de profiter pleinement des bienfaits de l’activité physique à l’extérieur, de simples moyens de prévention vous protégeront des piqûres de tiques, dans les endroits où elles sont présentes.
Pour en savoir plus, consultez le site Web : www.maladiedelymemonteregie.com

Attention aux pièges à phéromones pour capturer les scarabées japonais!
Le scarabée japonais est une espèce exotique envahissante préoccupante qui est établie au Québec. Cet insecte peut réduire grandement la proportion de plantes cultivables et occasionner d’importants dommages aux végétaux.
Pièges à phéromones : plus de problèmes que de solutions!
Les pièges à phéromones — souvent utilisés contre le scarabée japonais — fonctionnent en attirant les insectes grâce à des substances chimiques qui imitent l’odeur des fleurs ou les phéromones sexuelles des femelles. Résultat : les mâles affluent… mais tous ne se font pas piéger! Plusieurs restent libres, se rabattent sur les plantes à proximité et aggravent les dégâts dans le secteur.
De plus, ces pièges ne doivent pas être installés dans les parcs ou les espaces publics : ils attirent les insectes vers des endroits sensibles et nuisent à la végétation locale.
Autres limites :
- Le piège se remplit rapidement et perd en efficacité.
- Il attire aussi des insectes d’autres espèces, comme les scarabées du rosier.
- Il faut le vider souvent et parfois intervenir manuellement pour capturer les insectes.
Alternative recommandée : l’application de nématodes sur votre pelouse ou vos plates-bandes. Ces micro-organismes naturels s’attaquent aux larves directement dans le sol, sans nuire aux autres espèces ni à vos plantes. Cette mesure s’appelle une lutte biologique, car elle fait appel aux prédateurs naturels de l’insecte. Deux espèces en particulier, Neoaplectana carpocapsae et Heterorhabditis heliothidis, peuvent tuer les larves, et ce, avec une efficacité pouvant atteindre 90 %.
Il y a aussi une forme spéciale de BT, soit le BTG (Bacillus thuringiensis galleriae), une bactérie qui est spécifique aux scarabées et aux coléoptères similaires (hannetons). Il est efficace contre tous les stades de maturation des scarabées japonais.
À retenir :
- Si vous utilisez un piège, placez-le à au moins 15 m de vos plantes.
- Videz-le fréquemment.
- Il est interdit de l’installer près des parcs ou des terrains publics.
Pour protéger vos végétaux, privilégiez des méthodes douces, ciblées et écologiques!
